Monemvasia
Mardi 5 Janvier 2016
Au lever du jour le ciel est bleu et un vent mollissant d’ouest nous décident à lever l’ancre. Nous voici en route vers Ak Tainaron (le doigt du milieu du Péloponnèse). A mi-route un bulletin météo annonce que dans deux jours il y aura un fort vent d’ouest sur tout le sud de la Grèce. Nous décidons de profiter des conditions actuelles pour continuer vers l’est et passer Ak Maleas (cap Malée) cette nuit et se mettre à l’abri sur la côte est du Péloponnèse.
Comme nous l’avions anticipé, le passage d’Ak Tainaron se fait avec une mer forte et plus de 30 nœuds de vent.. Par contre nous contournons le redouté Cap Malée avec une mer plate et une petite brise qui a du mal à nous faire avancer. On ne se plaint pas!
Il est 1 heure du matin le 6 Janvier lorsque nous arrivons devant le village tout illuminé de Monemvasia. Premier mouillage de nuit le long de la plage au nord du village. Au lever du jour nous faisons le tour du “rocher” pour se mettre à l’abri dans le petit port. Enfin… vu le ressac dans le port on se demande si nous n’étions pas mieux au mouillage!
Aussitôt amarrés nous allons découvrir le vieux village au pied du rocher. Monemvasia est une ile de 1,8km de long et 300 mètres de hauteur. Un pont la relie à la terre. Pour se rendre au village il faut emprunter une route étroite qui longe le bord de mer. Monemvasia, d’origine Byzantine est divisé en 2 secteurs : une ancienne ville fortifiée au sommet et un village médiéval en contrebas. Malheureusement l’accès au sommet est fermé.
Parmi les vieilles maisons en ruines encastrées dans la roche, les églises en cours de restauration et les chemins en zigzag qui montent à nous couper le souffle, il y a quelques petits hôtels et restaurants ouverts pour accueillir les rares touristes en hiver.
Les boutiques de souvenirs qui bordent les ruelles escarpées, n’altèrent pas trop le cachet du village. Pas de tentation tout est fermé
Nous sommes un peu intrigués par ses sphères noires qui sont solidement fixés au sol…un jeu de pétanque peut être.. Philippe serait presque capable de shooter dans l’une des boules….il se ravise finalement
Dernière photo avant la descente vers le port!
Le lendemain, ballade sur les hauteurs, à la recherche de thym et romarin dans les collines…
Nous contournons la montagne par le Sud et l’Ouest sur un sentier caillouteux mais bien balisé. La descente se fait côté Nord et a cette période le sol reste humide toute la journée. Les pierres sont recouvertes de mousse… bien glissante. La descente est abrupte et la solution pour Nathalie est de descendre sur les fesses… Les soleil est couché quand nous rejoignons le bateau fatigués mais satisfaits de notre randonnée.
Dimanche 10 Janvier: Ieraka
Mouillage dans le goulet bien abrité où le se trouve le petit port de Ieraka. Nous sommes face au village qui parait endormi. Trois tavernes éclairées le long du quai semblent ouvertes. Une fois l’ancre bien accrochée, nous sautons dans l’annexe pour aller à terre. Nous déjeunons dans l’une des tavernes à l’ambiance familiale. Le patron nous propose son poisson du jour et nous avons l’impression qu’il veut vraiment s’en débarrasser faute de clients. Nous préférons choisir autre chose.
D’autres personnes qui semblent être des habitués du restaurent s’installent autour d’une table. Le patron les accueille et aussitôt leur présente le poisson… c’est sous un œil amusé que nous regardons la scène..Bingo!! le patron a réussi à leur vendre son plat du jour.
Nous ne restons qu’une nuit et repartons le lendemain vers le nord, au petit port de Plaka, à quelques kilomètres de Leonidhion. Nous nous mettons l’arrière au quai. Un pêcheur vient spontanément prendre nos amarres. Nous sympathisons et le lendemain soir nous dinons dans la taverne de Michel et Margaret où il travaille occasionnellement. Les rafales de vent sont soudaines et brutales, nous sommes obligés de quitter le port précipitamment au lever du jour le surlendemain de notre arrivée.
Mercredi 13 Janvier: Dhrepano
Nous devons trouver un endroit bien protégé car un coup de vent est prévu. La baie de Khaidhari nous semble être un endroit sûr. Beaucoup de bateaux hivernent sur corps mort au fin fond de la baie face aux villages de Dhrepanou / Vivari. Nous jetons l’ancre dans 13m d’eau à l’écart de tous ces voiliers. Le coup de vent annoncé se confirme. Ce jour là nous restons à bord avec l’électronique en marche, le vent atteint 35 Nœuds. De belles journées ensoleillées nous permettent de parcourir des sentiers bordés d’orangers, citronniers, mandariniers et oliviers… sans croiser grand monde!!!
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