Gambier... Der Wunsch, dort ein wenig zu bleiben...

L’archipel des Gambier est entouré d’un récif corallien, puis une seconde barrière de récifs entoure l’ile de Mangareva – si bien que les baies autour de l’ile sont peu profondes et très calmes. C’est la que des dizaines de fermes perlières sont établies, perchées sur des têtes de corail.

C’est aussi un territoire fréquenté par les petits requins pointe blanche et pointe noire. Malgré les Mangareviens qui nous rassurent qu’ils ne sont pas dangereux, nous sommes appréhensifs lors de nos premiers bains… Maintenant nous y pensons moins mais, dans l’eau, nous gardons un œil ouvert – plus de deux qui tournent autour de nous… et hop, nous nous refugions dans l’annexe.

Laurent du voilier “Black Pearl” fête son anniversaire et après l’avoir fait courir dans tout le village a la chasse au trésor, Cora a organise un apéritif sur la plage. C’est l’opportunité de retrouver les équipages de la dizaine de voiliers qui séjournent dans l’archipel.


L’ile de Taravai, a quelques milles au sud de Mangareva, nous attire – avec ses 2 milles de long sur 1,5 mille de large elle semble offrir de nombreuses baies bien protégées. Nous la contournons par le nord et redescendons le long de la cote ouest jusqu’a la petite baie de Onemea (“sable curry” en Mangarevien).  Nous sommes seuls au monde on se croirait sur un lac, entouré de collines ou les chèvres sauvages vagabondent, de plages bordées de végétation infranchissable, bernard l’ermite géants, récifs poissonneux… Le calme est seulement perturbé par l’appel des chèvres et le chant des coqs sauvages. Mieux que dans un rêve!

Un Samedi, des pêcheurs passent dans la baie. Ils nous montrent quels poissons peuvent être mangés sans risque d’attraper la ciguatera. C’ est un empoisonnement provoqué par un petit mollusque qui vit sur les coraux et dont les toxines s’accumulent dans l’organisme des poissons – en fait pratiquement tous les poissons coralliens et leurs prédateurs sont contaminés et seules deux espèces peuvent être consommées a Taravai avec un risque faible. La plupart des poissons ne sont donc ni chasses, ni pêchés, ce qui rend les plongées plus intéressantes par la multitude de poissons qui tournent autour de nous sans avoir peur. Ici des “Ume Tare” (poissons chirurgiens) que nous faisons cuire au feu de bois .

De l’autre cote de Taravai, un ancien village qui maintenant ne compte plus que deux familles. DD & Dom qui sont arrivés de France en voilier il y a une dizaine d’années, et Hervé & Valérie qui aiment le calme et la vie simple de Taravai.

 
Hervé et Valérie nous font visiter le village et l’église qu’ils entretiennent comme leur jardin. Détente au bord de la plage en sirotant la limonade maison, et nous rentrons au bateau chargés de légumes et de fruits. Quelle générosité! leur plaisir de partager avec nous semble aussi intense que le notre de recevoir. Nous nous reverrons…..

De passage chez DD & Dom, c’est avec plaisir que nous restons déjeuner. Ils sont des voyageurs comme nous, qui ont trouvé un nid pour se poser quelques années. Difficile de trouver mieux lorsqu’on aime la nature et que l’on est prêt a travailler dur pour se créer un cadre de vie a son image. Ils vont reprendre la mer dans quelques mois…   

Et puis au détour d’une baie non cartographiée, face a la petite ile de Agakauitai, dans un décor grandiose il y a la maison de Denise & Edouard posée au milieu d’un jardin entretenu avec passion. 
Depuis sept ans ils ont travaillé dur pour dompter temporairement la nature qui n’attend qu’un moment d’inattention pour reprendre ses droits… et tout ensevelir.

Ils sont tout a fait autonomes avec panneaux solaires, captage d’eau, élevage de cochons et de canards, jardin potager, arbres fruitiers a profusion qui commencent a donner des fruits cette année, et une réserve inépuisable de noix de coco et de poissons.

Tevaite, la petite fille de Edouard & Denise avec son chien, Jo.    
Pour nous c’est comme être a l’école Polynésienne. Chaque jour avec eux nous apprenons… d’abord la récolte des cocos, la façon de les couper, de les râper, d’en extraire un lait onctueux. Puis les milles façons d’utiliser la coco, son germe et ses pousses dans la cuisine. Que ce soit pour en faire du pain, des gâteaux, une préparation fermentée (avec du jus de crabe blanc) ou pour accompagner du poisson cru…

Ils aiment bien accueillir les voiliers et le plaisir est réciproque. Ils doivent bien rire de ces “popas” (nom donne aux blancs) qui posent des questions bêtes, mais c’est avec patience qu’ils nous expliquent et nous montrent. Ils aiment bien aussi venir manger sur le bateau et de notre cote nous gagnons des kilos a chaque fois que nous mangeons chez eux!

Les barbecues c’est quelque chose de gigantesque!  poisson cru au lait de coco avec œufs de canne, poulet grillé, cochon cuit a l’eau de mer puis grillé, pain coco, gâteau… et surtout beaucoup de bonne humeur!

Si tu te demandes … ce que sont ces feuilles….réponse : des galettes de pain au germe de coco.

La table est installée a l’ombre au bord de l’eau… 
Les équipages de Black Pearl et Coccinelle,  se joignent a nous pour le barbecue du Dimanche.