De Largo à Campos

Accueil exceptionnel par les gardiens de la réserve de Cayo Campos où une colonie de singes macaques mangeurs de crabes est implantée. 

Mercredi 3 Mai: Cayo Campos

Après un premier mouillage sur la barrière de corail, nous devons nous rapprocher de la marina afin d’y faire les formalités d’entrée.  C’est une zone touristique loin de toute ville mais avec un aéroport et de nombreux hôtels.  La marina est bien aménagée et c’est le point de départ des nombreuses offres d’expédition en mer.  L’endroit est désert!  
C’est l’heure de la sieste et nous devons attendre que le garde de service se réveille…
Philippe trouve un endroit à l’ombre, bien aéré… et sans moustique.  Nous en profitons pour envoyer quelques articles sur le Blog et récupérer les mails.
Malheureusement le vent tombe en fin d’après midi et tout est immobile dans la lagune où nous sommes mouillés. 
Après la douche Nathalie profite des dernières minutes avant l’attaque des escadrons de moustiques.  Nous passerons la soirée barricadés derrière les moustiquaires… il nous faudra 3 jours après cela pour nous débarrasser de ces sales bêtes qui commençaient à coloniser le bateau!   

Vendredi 5 Mai: Cayo Cantiles

A Cayo Largo nous retrouvons Nathalie et Vincent de MADGIC.  Nous passons quelques jours ensemble avant qu’ils continuent leur route vers le Guatemala.  Après une premier arrêt derrière le récif de Cabeza de la Estopa  nous allons à Cayo Cantiles où il y a une réserve de singes.  Nous mouillons face à la station des gardes du parc.  
Ceux-ci nous accueillent sur la plage de débarquement et nous mènent à leur cabane. 
Ils vont déposer de la nourriture pour attirer les singes.  Ceux-ci sont assez craintifs et nous devons rester à bonne distance afin que finalement ils sortent du maquis. 
Place au choses sérieuses… nous sommes venus à terre pour marcher un peu.  Le garde nous indique un chemin sur lequel nous nous élançons.  Les tongues ne sont pas les meilleures chaussures pour ce terrain pavé de roches acérées… 
Après une centaine de mètres nous rencontrons les premiers moustiques… puis c’est un nuage qui nous assaille.  Nous avons beau mouliner tant que l’on peut il y a en a toujours qui vibrent dans nos oreilles. 
Comme un seul homme nous faisons demi-tour pour retrouver le bord de mer au pas de course…. et nous gratter tranquillement.   
De retour sur la plage où nous avons laissé l’annexe un habitant local nous attend. 
Qui sera volontaire pour se mettre à l’eau et pousser l’annexe vers le large?  

Mardi 9 Mai: Cabeza de la Estopa

Il est temps d’installer les batteries au lithium que nous avons finalement reçues de Chine avant notre arrivée à Cuba.  Nous décidons de nous poser derrière le récif de la Cabeza de la Estopa.  La protection est moyenne mais le temps est calme et bien établi.  L’eau est limpide, les fonds sont superbes avec beaucoup de poissons et de langoustes… et surtout nous sommes loin de l’île la plus proche, donc pas de moustiques!  Il faut plusieurs jours pour charger et équilibrer les nouvelles batteries.  Pendant ce temps Philippe termine les câblages et autres aménagements pour accueillir notre nouvelle réserve d’énergie. 
Finalement tout est en place et marche comme prévu.  Ouf!  Pour la première fois nous pouvons faire de l’eau douce en silence, sans mettre en marche le groupe électrogène. 

Mardi 16 Mai: Cayo Campos

Alors que nous franchissons la passe de Cayo Campos, Jean-Claude du catamaran Ti-Bag vient à notre rencontre pour nous indiquer le chemin à suivre pour mouiller face à la plage.  En effet les cartes nautiques indiquent que la zone qui nous sépare de la plage n’a que 40 centimètres d’eau et sans son conseil nous ne nous serions pas aventurés. 
Les trois gardes de la réserve de singes nous accueillent chaleureusement et nous font visiter les lieux. 
Ils nous invitent à venir manger à terre le lendemain et nous arrivons chargés de cadeaux: cordages, huile d’olive, pates… gâteau à la banane et une baguette fraichement sortie du four.  Toutes des denrées très chères à Cuba ou même impossible à trouver.  Nous leurs donnons également les quatre batteries au plomb qui ont moins de un an et ne nous servent plus – nous comprenons que chaque batterie vaut l’équivalent de six mois à un an de leur salaire!  Ils ont installé une table sous les cocotiers dans un courant d’air… presque frais. 
Au menu: pagre créole au barbecue, langouste et riz. 
L’équipage de Blue Pearl, un yacht Américain, nous rejoint pour partager le festin que les gardes nous ont préparé. 
Les singes gardent leur distance et se précipitent sur les restes de langouste. 
D’autres s’installent à table pour manger la pulpe des noix de coco fraiches. 
Le lendemain nous avons le plaisir de voir ROSAVEL arriver au mouillage.  Nous les avions croisés à Antigua, juste après la traversée de l’Atlantique.  Nous passons quelques bonnes soirées avec Christian, Laurence et Éloïse. 
L’endroit est paisible et à part les gens qui voyagent comme nous les autres visiteurs sont des pêcheurs à la mouche qui arrivent sur un gros yacht, sillonnent la mangrove dans leurs embarcations plates… et continuent vers d’autres iles. 

Samedi 20 Mai: retour à Cayo Largo

Nous apprenons qu’il n’est pas possible de quitter Cuba depuis l’île de la Juventud, qui était notre prochaine étape.  Nous devons donc retourner à Cayo Largo pour y faire les formalités de sortie internationale.  C’est sous un ciel couvert et avec un vent de face que nous tirons des bords pour revenir sur nos pas…

 
La prochaine étape sera la descente vers Panama avec un arrêt aux îles Cayman.  Nous y achèterons quelques produits frais et y attendrons une bonne fenêtre météo.