Premières nouvelles après un départ agité
Deuxième jour de farniente bien mérités. L’après midi est tranquille. Mer bleu profond, ciel bleu, vent agréable qui nous pousse vers le sud. Damien lit et Nathalie se fait bronzer.
Mais depuis notre départ de Saint-Brieuc le 15 Aout, ça n’a pas toujours été aussi tranquille…
La première étape entre Saint-Brieuc et Brest était entièrement face au vent avant que le vent disparaisse entièrement et nous avons fini par une dizaine d’heures de moteur. Trois jours de repos à Brest en attendant la livraison d’une nouvelle ancre (la troisième du bord).
Karine et Yvan (des amis de Nathalie) nous ont accueillis et nous avons passés un moment fort sympathique en leur compagnie. Vendredi 20 Aout il n’a pas été facile de reprendre la mer sous un ciel gris avec un thermomètre bien bas, mais l’anticipation de descendre vers le sud (mer chaude et soleil) nous donna l’énergie et l’enthousiasme pour affronter le redoutable Golfe de Gascogne. Nous serons à Madère dans huit jours!
Le vent ne l’entendait pas de la sorte. Il venait du Sud Ouest et nous força à tirer des bord (le bateau gite fortement et prend les vagues de face – ce qui secoue beaucoup – donc pas confortable du tout!). Au large de la pointe Finistère de l’Espagne, alors que nous pensions que le Golfe de Gascogne nous avait laissé passer sans trop d’emcombre le vent se renforça brusquement en 15 minutes – la dépression qui passait bien au Nord a du se décaler et donner plus de vent que prévu. Réduction rapide de la voilure et virement de bord pour s’éloigbner de la zone active de la dépression. Au moment de virer nous entendons un claquement sec qui secoue Hibiscus et son équipage. Puis la barre se met à tourner dans le vide. Les câbles (drosse) reliant la barre à roue au safran (gouvernail) ont cassé. Pas de panique car nous sommes sous pilote automatique et avons une barre franche de secours. La décision est prise de se diriger vers La Corogne afin de réparer. Le vent forçait toujours avec des pointes à 45 Nœuds (80 km/h) et c’est avec une voilure très réduite que nous avons passé la nuit au froid, sous la pluie et les paquets de mers qui s’écrasent sur le bateau.
Deux jours à La Corogne pour réparer et reprendre nos esprits. La réparation de la drosse de barre à roue est plus facile que prévue car le maillon-rapide de chaine qui a cassé est remplace de façon plus solide par une manille et ne nous coute 1,62 euros. Nous en profitons pour colmater une petite infiltration d’eau et renforcer la fixation du four.
Cela fait trois jours que nous avons quitté La Corogne et chaque jour il fait un peu plus chaud. Une couche de vêtements en moins chaque jour… jusqu’où allons nous aller 😉 La température de la mer augmente de 1 degré par jour… nous en sommes à 25,3°C… On se voit déjà à Porto Santo (Madère) pour notre premier bain de mer, probablement Jeudi.
Nathalie et Philippe