Nous ne resterons pas sur un échec!
Vous vous souvenez de notre expédition où, perdus dans les méandres
de la mangrove, nous sommes rentrés au bateau sans avoir trouvé le
chemin qui mène aux plages Atlantiques et le bain tant attendu dans
les vagues… et bien nous voulons toujours le prendre ce bain de
mer…. (lire message « Bain de mer ou cité perdue? »)
Nous
mouillons donc au même endroit – derrière les îlots du Rato – et
armé d’un GPS portable nous voici de nouveau dans l’annexe pour
trouver l’endroit où traverser la mangrove. Par chance nous
croisons un pêcheur… « Caminho de la Praia?… » après l’étonnement
de voir des touristes dans le coin, la réponse vient avec un petit
sourire… « Si » suivi de quelques phrases mystérieuses, mais
surtout accompagné d’un geste vers un bras d’eau juste assez large
pour passer en annexe.
La marée est basse et après une
cinquantaine de mètres, l’eau est remplacée par… de la vase
épaisse et bien gluante… Quelques pirogues sont à sec coincées
dans les racines de palétuviers. « Bon, ce doit être ici, qu’est ce
qu’on fait…. « . Il fait chaud… au loin le grondement des vagues
est perceptible… et puis, la vase c’est bon pour la peau…
parait il! Nathalie est motivée pour descendre la première – pieds
nus – dans cette vase… je dois suivre!
La mer va
monter et pouvons imaginer que tout ce qui nous entoure sera
bientôt sous un mètre d’eau… ou plus! Englués dans cette boue
noirâtre, nous tirons l’annexe sur un petit monticule… de vase
bien sur et l’attachons à un palétuvier. nous voici en route dans
la mangrove sur un sol qui heureusement devient de plus en plus
ferme…. finalement nous atteignons le rivage de la terre ferme.
La piste n’est pas loin et 30 minutes de marche plus tard, enfin la
plage tant attendue.
Bain dans les vagues… « sucos » (jus de fruit frais) en bord de mer… et nous voici sur la route du retour.
Arrivés
au bord de la mangrove, c’est un autre paysage qui nous attend…
la mer est haute! Ce qui était sable et vase est maintenant une
étendue d’eau uniforme. Nous suivons la trace du GPS en sens
inverse afin de retrouver l’annexe. On ne voit pas où on met les
pieds… de jolis crabes bleus se sauvent à notre passage. Nous
avons de l’eau au dessus des genoux lorsque nous apercevons notre
embarcation.
(Parenthèse de Nathalie…..je dois préciser que
Philippe avait gardé aux pieds ses super « crocs » et que moi pieds
nus j’ai eu la chance de sentir toutes les bestioles visqueuses et
piquantes entre les orteils…sensations inoubliables!!!!!)
Nous
nous jetons dans l’annexe pour échapper à la vase et c’est en
vainqueur que nous regagnons Hibiscus. Ce doit être l’heure de
l’apéro…. qu’est ce qu’on se sent bien!