Retour à Panama… remorqués par “Ocean Respect”
Samedi 13 Avril – Départ de Golfito, une cinquantaine de mètres derrière Joëlle et Daniel de Ocean Respect
Nous sommes dans une région et à une période où lorsque ce n’est pas le calme plat, le vent est faible et de direction aléatoire. Il y a 300 milles devant nous et nous allons passer beaucoup de temps dans le sillage de Ocean Respect avec une aussière entre nos bateaux. Dès qu’un léger souffle d’air ride la surface de l’eau nous sortons les voiles pour aider un peu. La vitesse moyenne est entre 3 et 4 nœuds!
Senior Oscar de Leon, le directeur de Ompesa (l’atelier de mécanique qui a reconditionné le moteur), est d’accord pour envoyer ses techniciens à Boca Chica pour récupérer le moteur et analyser la cause de la panne dans leur atelier de Panama City.
Dimanche 14 Avril – Arrivée à Boca Chica Après une première journée bien tranquille nous décidons de continuer jusque Boca Chica sans arrêt pour la nuit. Vers 2 heures du matin, alors que nous passons derrière l’île de Parida, une myriade de petites lumières couvre l’horizon. Des barques de pêcheurs avec probablement lignes et filets. Par sécurité nous nous dirigeons vers un haut fond et jetons l’ancre pour attendre le lever du jour.
Nous entrons dans le chenal de Boca Chica, remorqués par Ocean Respect. une légère brise vient de l’arrière et nous avons une partie du génois sortie. Philippe est à la barre, le vent et une grosse houle venant de l’arrière s’engouffrent entre les iles et les nombreux récifs qui pavent notre route. Nous surfons dangereusement sur les vagues essayant de garder le même cap que Joëlle et Daniel… et passons sur leur côté lorsque notre surf est plus rapide que le leur. Nous voyons Ocean Respect s’enfoncer dans le creux d’une vague, puis partir au surf dès que celle-ci les rattrape… La corde qui nous relie se tend brusquement et casse. Joëlle et Daniel font demi tour pour nous lancer une autre cordage… c’est trop risqué, car nous sommes entourés de récifs. L’étrave plonge continuellement dans les vagues, on remue dans tous les sens. Philippe concentré, manœuvre parfaitement le bateau lorsque nous entendons derrière nous un vacarme d’enfer… un train de déferlantes est à notre poursuite… quelques dizaines de mètres de notre jupe. Nous sommes sur un haut fond avec seulement 4m50 d’eau… . Philippe arrive à rester au centre de la passe… on n’en voit pas la fin… Comment allons nous garder le cap lorsque ces déferlantes nous rattrapent… dans quelques secondes? Puis le sondeur indique une profondeur de 6 mètres, puis 7, 8… les déferlantes disparaissent comme par enchantement. Philippe suit la trace d’Ocean Respect… la carte est décalée et nous nous retrouvons dans 1m 80 d’eau, plantés dans le sable. Ocean respect fait de même! Nous sommes à mi-marée montante, il suffit d’attendre une demi heure pour repartir vers le mouillage. Nous avons eu chaud!!!!!!
Lundi 15 Avril – Daniel prend en charge la sortie du moteur
Le moteur est chargé sur une panga, puis sur le camion des mécaniciens de Ompesa qui le remportent le moteur à Panama City.
Nous restons quelques jours à Boca Chica pour se remettre de nos émotions. Un petit verre bien mérité avec Joëlle et Daniel.
Du 18 au 29 Avril – Remontée par petites étapes journalières jusqu’aux iles de Las Perlas, situées à 30 milles de Panama City.
Mouillages à Islas Secas… puis bien à l’abri au fond de Bahia Honda… nous n’avons pas trainé à Isla Santa Catalina, bercés par la houle… et enfin entre les iles de Cebaco et Gobernadora en attendant la bonne fenêtre météo pour aller jusqu’aux Perlas en une seule traite en passant la Punta Mala!
Bahia Honda
Bahia Honda – Bar du village Toujours les mêmes au bar!!
Ballade dans la mangrove de Bahia Honda…
Le lendemain les prévisions météo sont bonnes et nous levons l’ancre pour parcourir les 190 milles jusqu’aux Las Perlas. Quelques moments de calme remorqués par Ocean Respect et le vent attendu se lève en soirée pour nous accompagner jusqu’au bout. Il est cinq heures du matin le troisième jour quand nous mouillons dans la baie du Rio Cacique au sud de Isla del Rey. Panama city n’est plus très loin…
Les habitants de la plage de Rio Cacique.
Un saut de puce jusque Isla Cañas
Nous allons en kayak jusqu’au village de La Ensenada, où Daniel et Jjoëlle nous rejoignent avec leur annexe. Nous échangeons nos moyens de transport pour le retour.
Après un premier bain “forcé”, ils prennent le coup et trouvent leur rythme…
Ils avaient du prévoir le coup… car 3 minutes plus tard leur moteur d’annexe tombe en panne d’essence! Eh oui, nous terminons remorqués par le kayak. Ca devient une habitude!
Le lendemain, cap sur l’ile de Cantadora et la civilisation.
Nous profitons de la bonne connexion Internet du Restaurant Romantico (tenu par un français, Pascal)
Comme Astérix, tout se termine par une célébration autour d’un bon repas.
Daniel et Joëlle doivent en avoir assez de nous trainer comme un boulet, mais ils ont toujours le sourire et sont prêts à rendre service! Un GRAND MERCI à nos deux anges gardiens qui nous ont ramené à bon port.
Mercredi 1er Mai – Nous avons rendez-vous vendredi chez Ompesa (atelier où se trouve notre moteur) afin de discuter de leur responsabilité dans la casse du moteur et négocier les modalités de remplacement de celui-ci.
Demain nous allons mouiller à l’ile de Taboga qui n’est qu’à 20 minutes de ferry de Panama City… et probablement beaucoup plus tranquille avec de l’eau propre.
ouf enfin des bonnes nouvelles
j'espère que le moteur sera enfin ok
vousc nous manqués
amitié
Yvon et nicole