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Arrivée au parking de Prickly Bay |
Jeudi 9 Septembre 2011 — Après… une dernière sortie avec Joe pour remonter ses casiers et donc mettre deux langoustes au réfrigérateur… les formalités de sortie avec des officiers de l’immigration et de la douane qui prennent leur temps mais sont sympas… un déjeuner dans le petit resto en bord de plage… et quelques poignées de main… nous sommes prêts à appareiller.
Nous partons de Charlotteville au soleil couchant avec une douce brise qui nous pousse vers Grenade…. 80 miles à parcourir jusqu’à Grenade… la navigation devrait être agréable….
La nuit s’installe… derrière nous le ciel s’assombrit. Un coup d’œil sur le radar pour confirmer qu’il s’agit bien d’un grain qui nous arrive dessus. Les éclairs commencent à nous éclairer comme en plein jour! Il est temps de réduire notre surface de voile et ne gardons qu’un tout petit bout de génois et très peu de grand voile…. et c’est parti pour un tour de manège. Le vent monte à plus de 35 nœuds, les vagues se forment et une pluie diluvienne s’abat sur nous… et ça dure… puis plus rien, le calme plat… qui nous oblige a mettre le moteur en marche…. comme navigation agréable on a vu mieux! Et pendant toute la nuit nous avons trainé deux lignes de pêche avec les appâts faits maison…. qui ont été juste bons à récupérer des paquets d’algues.
Vendredi 9 Septembre 2011 — Enfin au soleil levant nous apercevons la côte sud de Grenade et…. au fond de chaque baie une forêt de mats bien alignés!!! mauvais présage…. pour nous qui aimons les baies désertes où nous pouvons jouer aux Robinsons! Nous nous dirigeons vers Prickly Bay où nous pourrons faire les formalités d’entrée à Grenade. C’est pareil…. des bateaux partout et très proches les uns des autres… on commence à avoir des boutons!
Nous nous faufilons jusqu’au fond de la baie et mouillons en face d’une plage à quelques mètres d’un panneau d’interdiction de stationner (de jeter l’ancre) et sommes entourés de bateaux français..
Le rituel commence…. une fois à terre direction immigration et douane…. 3 officiers, chacun à son bureau. Le premier pour nous faire remplir des formulaires et les deux autres, assis côte à côte, qui nous demandent de leur passer ces formulaires… « Ah celui -ci n’est pas pour moi, donnez le à l’autre bureau (distant de 50 centimètres) »… un tampon… « vous pouvez maintenant le rendre au premier bureau (les mêmes 50 centimètres) »… et nous faisons l’intermédiaire d’un bureau à l’autre jusqu’à ce que l’un d’eux nous demande de payer l’équivalent de 25 euros en Dollars East Carrabean ($EC). « Mais nous n’avons pas de ($EC) car comme il se doit notre première démarche à terre est de se mettre en règle avec l’immigration et les douanes!!!!! »…. « pouvez vous nous indiquer le distributeur le plus proche? »…. Grand geste circulaire… « par là…. et je vous rendrai vos papiers à votre retour…. avant 16h00 ». Et nous voilà partis à la recherche d’un distributeur de billets… sans argent local et donc sans moyen de prendre le bus! Très vite nous comprenons qu’il n’y en a pas de ce côté de la baie. Nous remontons dans l’annexe et après 15 minutes de moteur arrivons au bar restaurant « de Big Fish » où se retrouvent tous les marins. Le petit ponton à annexes est plein et il faut jouer des coudes, ou plutôt des boudins, pour se faire une place et accrocher notre annexe avec chaine et cadenas. 30 minutes de marche sous le soleil pour trouver le distributeur de billets et retour à la douane. Mais nous avons le temps et tout cela nous fait sourire!
Quelques jours au mouillage et nous commençons à bien connaître la route des mini-bus que nous hélons sur le bord de la route et qui nous emmènent vers la capitale: St Georges. Nous visitons St Georges, ses collines et ses forts, parcourons le marché aux épices où nous restons à discuter avec Thérésa qui tient un petit stand d’épices, achetons quelques légumes sur les étals du marché qui n’ont pas grand chose dessus, passons au supermarché….
Au mouillage nous apercevons Rosario et Gracia de Sicile sur leur bateau « Andréa » – nous les avions croisés à Trinidad. Les retrouvailles sont l’opportunité d’un apéro! Rosario explique que chaque jour, avec masque, tuba et petite arbalète, il pêche des langoustes, pieuvres et autres fruits de mer… par quelques mètres de profondeur. Il m’explique sa technique… mais je dois être aveugle car je n’ai pas encore vu la queue ni les antennes d’une langouste sous l’eau! Soit je ne vais pas au bon endroit, soit j’ai un problème de vue!!!! Je vais persévérer…
Nous faisons connaissance avec nos voisins français et Bretons, Nelly et François sur Harmoony et Jeff sur « Breizhatao ». Au cours d’un apéro sur Hibiscus un déluge de vent et de pluie s’abat sur nous… impossible de les renvoyer chez eux en annexe… nous improvisons un repas rapide de pâtes à la crème et aux langoustes… Hummm un délice! Lorsque la tempête se calme les annexes ressemblent à des baignoires et c’est à plein seaux que nous les vidons.
Mercredi 14 Septembre 2011 — Après une expédition en ville pour chercher, sans succès, une arbalète de plongée (petit fusil de chasse sous marine) nous appareillons dans l’espoir de découvrir une baie avec un peu moins de monde… Après une heure de moteur nous mouillons au fond de « Saga Cove » juste derrière Hog island. Il n’y a que trois autres bateaux…
Le niveau de nos réservoirs d’eau baisse et la nature nous aide à les remplir… Nouveau record!!! en une heure nous récupérons une centaine de litres d’eau de pluie… mais les rafales de vent sont violentes et heureusement que nous avons une bonne ancre qui fait ses preuves. Le catamaran voisin n’a pas autant de chance et nous le voyons déraper vers les rochers… ils ont du lever l’ancre de nuit et en pleine tourmente… pas drôle!
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Défense de stationner |
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de Big Fish le point de rencontre des marins |
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avec son ponton à annexes |
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St Georges – vue depuis le fort à l’entrée de la baie |
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La baie de St Georges avec sa marina |
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Ça monte! |
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Le port de pêche |
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Le port de St Georges |
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St Georges… |
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Le fort |
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Nathalie est bien tentée par ces petites robes…. |
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Marché |
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Le marché aux épices… pour les touristes |
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Thérésa, notre vendeuse d’épices |
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Les épices de Thérésa |
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on attend le client |
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Il n’y a pas grand chose sur les étals du marché |
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Enfin un moment de repos |
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