Changement de Cap… Tahiti
Lundi 17 Février – Départ des Gambier (ile de Taravai) vers 7h30. Un dernier au revoir à Edouard et Denise par VHF, ainsi qu’aux bateaux du mouillage… Léon, Ratafia, Buena Vista et Hydra…Nous avons 800 milles à parcourir jusqu’à Fatu-Hiva l’ile au sud des Marquises. Les prévisions météo sont bonnes, vent d’est entre 15 et 20 nœuds, houle de 1m a 2m…
Mercredi 19 Février – Navigation agréable, la mer est belle avec une longue houle, le vent se maintient à 15 nœuds. La nuit tombe, Philippe prend le premier quart…et raconte….
“Vers 22h00 – 1 heure avant le lever de lune – alors que j’étais de quart dans le cockpit, j’entends un bruit de claquement et le bateau subit une forte secousse.
Je balaie le pont avec une torche pour repérer l’origine de ce bruit. Je constate que l’étai et le génois ne sont plus à poste. Puis le charriot de l’écoute de génois est arrachée de son rail et vient percuter le coinceur de l’enrouleur de génois – celui-ci explose sous le choc.
Le mat n’est plus retenu a l’avant par l’étai. L’étai, l’enrouleur de génois et le génois sont juste retenus par l’écoute de génois. Ils font des embardées sous le vent en venant frapper violemment la coque et en accrochant les filières et les chandeliers.
j’abats de 40 degrés afin que le vent pousse le mat vers l’avant et ainsi réduire le risque de chute du mat vers l’arrière. Je me rends sur le pont et vois que c’est le bas étai qui a retenu le mat comme il a pu – Le câble se dé-toronne, la cadène de fixation du bas étai est tordue et décollée du pont – une partie du pont commence à s’arracher.
Après une heure de voltige l’étai largable est en place pour tenir le mat sur l’avant, l’enrouleur est sécurisé avec le génois enroulé et la grand voile est rentrée. Nous avons eu de la chance, le mat n’est pas tombé!”
Nous changeons de cap pour nous diriger vers Hao, une ile des Tuamotus située à 300 miles et qui est la plus proche de notre position. Nous sommes au moteur, les vagues tapent sur la coque violemment et les secousses fragilisent le mat, les haubans et pataras. Nous ne sommes pas du tout rassurés et vérifions régulièrement avec la frontale la moindre faiblesse du mat.
Samedi 22 Février – Après 2 jours et demi de navigation , nous apercevons l’ile de Hao. Le stress n’est pas fini, car la passe est la plus dangereuse de Polynésie, il peut y avoir 20 nœuds de courant sortant.
Philippe fait de nombreux calculs en fonction de la position de la lune et des heures de marée. Il est 6h du matin quand nous entrons dans la passe avec 2 nœuds de courant qui nous poussent gentiment . Bon timing et bons calculs.
Mouillage dans la darse face a la base militaire.
Avec l’aide de 2 militaires “musclés”, Philippe monte en haut du mat pour vérifier la tenue des barres de flèches et évaluer les dégâts.
Sur le bateau les dégâts sont importants – Rapport de mer ci dessous :
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Ferrure d’étrave sectionnée (cadène d’étai)
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Davier arraché et cassé en deux parties
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Balcon avant tordu sur babord
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Torons sectionnés sur bas étai (le bas étai avait été remplacé
en 2011) -
Cadène de bas étai tordue et arrachée du pont
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Pont autour de cadène de bas étai soulevé et
fissuré(déchiré) -
Éclats de gelcoat sur le pont du au chocs répétés de
l’enrouleur -
Filières et chandeliers babord tordus
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Butée de rail d’écoute babord arrachée
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Bloqueur de commande d’enrouleur de génois cassé
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Bimini déchiré au niveau du passage des pataras
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Génois déchiré
Nous passons quelques jours sur l’ile, le temps de consolider et sécuriser le gréement, faire le plein de gasoil, nous reposer un peu. Nous prévenons l’assurance des circonstances de l’incident.…Affaire a suivre
Nous reprenons la mer le 1er Mars et après 4 jours au moteur nous apercevons la presqu’ile au sud de Tahiti.
Tout de suite nous prenons contact avec l’expert de notre assurance. Celui-ci inspecte le bateau et découvre des dégâts qui nous avaient échappés… et pas des moindres! Pas le temps de visiter Tahiti, nous devons contacter les chantiers et autres professionnels afin de rapidement obtenir des devis et engager les travaux.
Finalement nous décidons de réaliser les travaux au chantier TNC de Taravao. Il se trouve sur la côte sud juste avant la presqu’ile. Seuls inconvénients… c’est loin de Papeete et il y pleut souvent!
Sur le chantier de Taravao – Nirvana, Philippe et leur petit fils nous rendent visite. Le bateau est au sec pour de nombreuses semaines. Nous en profiterons pour rentrer en France.
RENDEZ VOUS FIN JUILLET… EN POLYNESIE
hello Nathalie
je suis Carine boudara.Je suis toujours tes aventures a l autre bout du monde sur votre voilier.J ai vu que vous étiez arrêté a Tahiti pour les réparations du bateau.J espère que vous en profiterez pour visiter cette magnifique ile qu est Tahiti ou j ai fait mon voyage de noce.Si tu retourne sur paris ,ça me ferai très plaisir que tu passe a la boutique rue de levis et qu on déjeune ensemble.Je pars en vacances les 15 premiers jours de juillet
je t embrasse et écris moi
bisous
carune