Le volcan le plus jeune de la mer Égée
Direction l’ile volcanique de Nissyros. La dernière éruption date de 1886 et le volcan est toujours considéré comme actif. Comme des milliers de touristes chaque année, nous voulons nous promener dans le cratère entre les fumerolles et les flaques d’eau bouillantes qui remontent à la surface.
Samedi 5 Mars: Telendos
Nous quittons Leros sur la trace du bateau de sauvetage Anglais en longeant la côte à la recherche des risées. Nous allons vers la côte ouest de Kalimnos pour espérer y trouver plus de vent, mais une forte houle résiduelle se réfléchit sur les différents caps et crée une mer complètement désordonnée qui nous ballotte dans tous les sens. Pour ne pas arranger les choses le vent est maintenant nul! Un coup d’œil sur la carte et nous repérons une zone qui devrait être abritée de la houle dans le chenal entre Kalymnos et Telendos.
Le port est minuscule, alors nous mouillons face aux quelques maisons du village juste à l’entrée du port.
Derrière nous se dressent les imposantes falaises de Kalymnos. Plutôt arides!
L’ile est magnifique avec une pinède au dessus du port et de nombreux chemins pour se promener dans les ruines de la nécropole paléochrétienne.
Dimanche 6 Mars: Nissyros
Petit crochet par la côte nord de Kos où nous espérons trouver un petit port accueillant dans la baie de Limnionas. Une barge est mouillée au milieu du port et l’endroit semble désert avec seulement deux maisons en vue qui ont les volets clos. Un regard suffit entre le capitaine et l’équipage pour être d’accord et faire demi-tour. Nous allons donc directement à Nissyros.
Le port de Pali offre une bonne protection et la place ne manque pas en cette saison. Tao se positionne confortablement le long du quai. Il y a du monde dans les tavernes et nous nous empressons d’aller à la rencontre des restaurateurs. L’un d’eux nous organise une voiture de location pour le lendemain.
Premier arrêt le village de Nikia perché au dessus du cratère. Le village est désert. Nous apercevons un homme qui se faufile dans une ruelle et après un joyeux “Kalimèra” nous discutons avec lui un bon moment, assis sur un banc. Il est le propriétaire d’un bar (photo ci-contre) et est content de voir ses premiers touristes après le repos hivernal.
Il appelle sa femme qui ouvre le bar pour nous servir un café (genre café turc avec le marc), pendant que lui va a l’épicerie nous chercher du fromage et du pain frais.
Petite grimpette jusqu’à la chapelle qui surplombe le village et profiter de la vue sur la caldeira et ses trois cratères
Puis nous suivons la route qui descend dans la Caldeira en traversant des prairies et des champs d’olivier jusqu’au parking … désert!
C’est impressionnant de se trouver dans la caldeira, entourée de montagnes façonnées par les éruptions. Nous y sommes seuls et un peu appréhensifs en respirant les vapeurs de souffre et entourés du glouglou de l’eau qui bouillonne sous le cratère… Heureusement une personne arrive pour arroser les plantes de la cafeteria. Il nous rassure et confirme qu’il n’y a pas de risque tant que nous restons à bonne distance des jets de vapeur.
Nous descendons dans le cratère…
paysage lunaire où l’odeur de souffre est intense
Le sol sur lequel nous marchons est parfois spongieux, parfois il résonne sous nos pas. Des jets de vapeur soufflent par leurs bouches bordées de cristaux de souffre
Et toujours le bruissement de l’eau qui bouillonne sous nos pieds. Nous marchons prudemment sur les roches qui semblent les plus solides, avec quand même une petite inquiétude que le sol s’effondre sous nos pieds et nous lâche dans un chaudron d’eau bouillante.
Le soleil baisse et illumine les strates colorées autour du cratère
Retour par le “Castro” qui surplombe Mandraki, la “capitale” de l’île
Où nous croisons les occupants du chateau
Puis le petit monastère Évangélistria perdu dans les montagnes.