Premier bain de l’année à Symi
Depuis 4 mois que nous naviguons dans les iles Grecques, parfois nous nous embrouillons avec tous ces noms d’iles qui se terminent souvent par “OS”. De quoi “y perdre son Latin”, enfin plutôt son Grec, entre Naxos Paxos Andipaxos Pylos Poros Kythnos Serifos Sifnos Leros Kalymnos Amorgos… et bien d’autres encore! Heureusement chaque île a son propre caractère façonné par son passé, ses traditions, sa géographie, la présence éventuelle d’eau… ce qui crée une expérience nouvelle sur chaque ile.
Jeudi 10 Mars: Symi – Ormos Panormitis
C’est au portant que nous quittons Nissyros et arrivons à l’entrée de la baie de Panormitis, sur la côte sud-ouest de Symi. Une baie presque fermée où des bateaux de pêche sur corps morts, ne laissent que très peu de place pour mouiller dans la zone la mieux abritée.
Nous trouvons tout de même une étendue de sable où jeter l’ancre. Pendant que la chaine défile, un pêcheur en colère nous interpelle en grec avec de grands signes brusques – il semble nous dire que nous mettons notre ancre là où est la sienne, alors que nous sommes sur son tribord à 60 mètres de lui, donc impossible que nous soyons sur son ancre! Etant donné qu’il continue à (probablement )nous insulter en grec avec de jolis noms d’oiseaux, nous n’insistons pas et allons poser notre ancre face au Monastère où le son des cloches rythme notre journée.
Le lendemain petite balade à terre jusqu’au moulin sans croiser personne…
Mardi 15 Mars – Ormos Pethi
Le vent fait des siennes et vire encore! Nous allons dans la baie de Pethi et jetons l’ancre dans 7-8m de fond, face à la plage. En prévision du coup de vent annoncé, nous mettons 65m de chaine. A notre grande surprise il y a un bus toutes les heures pour aller à la ville de Symi, mais nous préférons la marche et les marches dans les ruelles étroites.
A une époque, Symi était réputée pour ses chantiers navals et ses pêcheurs d’éponges. Les charpentiers construisent encore aujourd’hui les Caïques (embarcations rapides longues et étroites) mais les plongeurs de l’ile ne se risquent plus à la pêche aux éponges. C’est au large de Chypre que l’activité a repris. La ville ressemble à un jeu de construction avec ses maisons au fronton triangulaire de couleur bleue, crème, ambre ou rose . Il y a une certaine effervescence autour du port, les commerçants s’affairent à remettre en état leurs épiceries, tavernes, petites échoppes… ce n’est pas “l’invasion des barbares” mais l’invasion touristique qui approche… que d’agitation!
Cela nous donne envie d’y passer quelques jours à quai. Mais après nous être renseignés auprès de la police du port qui nous parle de formalités et procédures, puis en voyant le va et vient des ferrys et la houle qui rentre dans le port, nous changeons vite d’option. Nous reviendrons en annexe faire quelques courses.
Le lendemain une journée ensoleillée et sans vent s’annonce, l’occasion d’aller en annexe dans la petite baie voisine.
Un vrai paradis, quelques parasols, un quai et une eau limpide à 17-18 degrés que Philippe s’empresse de tester…
je n’ai pas eu de courage, j’avoue trop frais pour moi! Mais le petit quai en plein soleil fait mon affaire.
lundi 21 Mars – Ormos Panormitis
Le vent ne fait que de changer de direction et nous retournons mouiller à Panormitis face au Monastère. Les rafales sont fortes et nous restons sur le bateau par sécurité avec l’électronique en marche et alarme de mouillage.
Le vent se calme au bout de 2 jours, et avant de repartir vers l’ile de Kos, notre prochaine étape, nous explorons les collines alentour sur des sentiers bordés de pins…
et la surprise de trouver un vallon fleuri où les oliviers semblent se plaire.
Vendredi 25 Mars – Kos, ormos Kamares
Le vent vire au sud-est pour quelques heures et nous en profitons pour remonter vers le nord et l’île de Kos. La baie de Kamares est bien protégée du vent de secteur nord à sud-ouest et nous mouillons face à la longue plage par 4 mètres de fond.
Quel bonheur d’avoir vécu ma première expérience sur un catamaran dans les îles grecques sur Tao avec Nathalie et Philippe !
Tao est un catamaran sur lequel il fait bon naviguer.
Les cabines sont spacieuses confortables et pratiques
Mes hôtes se sont dédiés à assouvir mes envies !
Philippe est à l’écoute et prend plaisir à faire découvrir les plus beaux mouillages
Nathalie est la générosité incarnée : simple et joyeuse elle a su me mettre à l’aise dès les premiers instants. Chaque jour ses plats délicieux ont permis de belles soirées d’échanges et de partage.
Merci à vous deux et à Tao pour ces 2 semaines de rêve