Le Cap Vert… souvenirs souvenirs
Retour en arrière…Novembre 2010 nous arrivions sur l’ile de Sal à la Palmeira. L’accueil et l’ambiance chaleureuse des Capverdiens nous avaient envoûtés et nous avions regretté de ne pas avoir passé plus de temps dans les iles. 2016 deuxième escale au Cap Vert, cette fois ci on ne veut rien “rater”….
Samedi 29 Octobre – Playa de Ereses, La Gomera
Nous longeons la côte de la Gomera jusqu’à notre dernier mouillage des Canaries avant de naviguer vers les eaux Capverdiennes. Paysages spectaculaires!
Une fois arrivés au sud de La Gomera, une forte houle nous surprend et nous devons rebrousser chemin jusqu’à la Playa de Ereses pour nous mettre à l’abri.
Balade à travers la montagne avec Stef et Marie (Mr Happy), histoire de nous “dégourdir” un peu les jambes avant les 5 jours de navigation. Une pause avant de continuer d’escalader de rochers en rochers… au bout d’1h une paroi rocheuse se dresse devant nous, impossible de continuer. Dommage!
Dernier coucher de soleil sur le mont Teide… Il nous gâte!
Dimanche 30 Octobre – En route vers le Cap Vert
Tard dans l’après midi nous décidons de partir pour le Cap Vert. Mais avant de prendre notre cap nous faisons des ronds dans l’eau devant le port pour capter le réseau internet. C’est sous un magnifique coucher de soleil sur l’ile de Hierro, que nous quittons les Canaries.
Stef et Marie qui nous distancent de quelques miles nous donnent par VHF l’évolution du vent… merci les Happy!
Le lendemain le vent se décide à se lever. Avec 15 nœuds de vent arrière et un courant qui porte vers le sud nous glissons sur l’eau pendant 3 jours à 6 ou 7 nœuds les voiles en ciseaux. Très agréable.
La vie à bord s’organise: l’envoi quotidien de notre position par satellite, chargement de la météo, préparation du pain par le “ boulanger” etc… et le rituel du matin, mettre les 2 lignes à l’eau en espérant attraper du thon ou de la daurade!
Vendredi 04 Novembre
Notre vitesse de croisière de 6 nœuds est constante et nous réduisons les voiles pour ne pas arriver de nuit sur l’ile de Sal. C’est à 60 miles des côtes que les 2 cannes à pêche se courbent brusquement et les moulinets déroulent leur fil dans un bruit de crécelle. Enfin du poisson on n’y croyait plus! Aussitôt nous changeons de cap pour réduire notre vitesse et faciliter la remontée des lignes , mais ça tire très fort.
Au bout de 15 mn d’effort continu, Philippe remonte un thon de 8 kilos environ.
L’exercice n’est pas fini, car de l’autre coté un autre poisson a mordu.
Sans perdre un instant Philippe se cale correctement et recommence la même opération. Au loin on aperçoit de gros bouillons dans l’eau, c’est encore un thon mais bien plus gros que le précèdent. Il faut faire vite pour le remonter à bord car déjà un requin attiré par le sang rôde près de la jupe arrière… mais trop tard le requin en un éclair engloutit sa proie, sans même nous en laisser un seul morceau!
Quelques heures plus tard nous pêchons un autre thon de 9kgs. On a fait le plein de poissons et ça tombe bien, car demain nous arrivons au Cap Vert et ce sera l’occasion de partager notre pêche avec d’autres bateaux.
Samedi 05 Novembre – La Palmeira, Ilha de Sal
8h30 arrivée au Cap Vert dans la baie de la Palmeira. A l’horizon beaucoup de mâts au mouillage, dont nos amis Happy! Le village n’a pas changé en 6 ans. Nous faisons vite fait les formalités d’entrée. Mr Happy et Madgic nous rejoignent sur le bateau pour un menu poisson cru à différentes sauces, spécialités de Philippe!
C’est la fête au village! Les grillades de poulet, les brochettes de porc enfument les quais… la musique Capverdienne bat son plein. La soirée avec Mr Happy, Madgic et Mily est bien arrosée avec le “Cortado” du bar de Arminda – breuvage à base de rhum dont on ne connaît pas trop les ingrédients qui se boit comme du petit lait! Très bonne soirée passée ensemble!
Mardi 08 Novembre
En prévision des forts vents annoncés, nous décidons d’aller plus au sud, dans la baie de Mordeira à quelques miles de la Palmeira. Mr Happy nous rejoint. La baie est vaste et idéale pour la baignade. Une fois l’ancre accrochée, nous voyons arriver les Coast Guard qui nous délogent fermement, prétextant qu’il est formellement interdit de mouiller dans cette baie… aussitôt notre ancre levée, un bateau de charter vient prendre notre place – Bon bon!!! Pas le choix que d’aller vers la pointe sud de l’ile à Santa Maria. Le vent et la houle sont au rendez vous. Même sur un catamaran nous roulons fortement de bord en bord. Demain nous allons sur l’île plus de sud: Boavista.
Merci de m’avoir fait revivre un peu ces merveilleuses escales.
Sur votre trajet, ne manquez pas ni Tarrafal de Sao Antao ni Faja de Brava, lieux magiques !
A bientôt, aux Marquises.
JC de Suditude (ex-Drisar)