Une traversée parfaite
Vendredi midi nous laissons derrière nous la Playa de las Mujeras sous un ciel bleu et 10-15 nœuds de vent. Nous filons plein Ouest vers l’ile de Tenerife. A la nuit tombante Nathalie prends son quart avec juste une serviette de plage pour se protéger de la fraicheur de la nuit. Nous allons trop vite et devons réduire la voilure afin de ne pas arriver avant le lever du jour.
Je m’installe dans le carré et regarde « Million dollars baby » de Clint Eastwood. Une bonne recette pour la vie! Tout faire pour réaliser ses rêves, saisir chaque opportunité et ne rien regretter!
Au milieu de la nuit j’entends un claquement sec. Un hauban a t’il cassé? Je me précipite sur le projecteur pour inspecter le gréement lorsque un vacarme dans le cabinet de toilette attire mon attention. Prudemment j’ouvre la porte pour y découvrir les cloisons couvertes de sang et… un poisson volant gisant sur le caillebotis. Tout compte fait pêcher n’est pas si difficile que ça! Que faut il faire pour que les thons en face autant? Ce n’est pas la ligne que nous trainons qui les attire!
8:00 heure – le soleil se lève et nous jetons l’ancre dans une baie déserte au pied de montagnes imposantes et inaccessible par la route: Baya de Antequera. Juste deux maisons de pêcheur à flan de colline et une ruine de port abandonné. Nous sommes à l’abri de la houle et du vent – la mer est plate. Serait-ce le mouillage parfait?
On vous le dira après y avoir passé la nuit…