Fatu Hiva, l’ile du “troc”
Lors de notre premier passage aux Marquises en Décembre 2014, nous n’avions pas pu visiter l’ile de Fatu Hiva la baie des Vierges (Hanavave), à cause de la houle. Nous avons hâte de découvrir cet endroit( et ses habitants) réputé pour être l’un des plus beaux paysage des Marquises!
La météo est favorable pour rejoindre l’ile de Fatu hiva. Un vent constant de 15 nœuds nous emmène jusqu’à la baie de Hanavave, dont l’entrée n’est pas facile à identifier du large. Déjà Nathalie s’active sur le pont! Et oui chacun son rôle sur le bateau, pendant que l’un est à la barre l’autre remet de l’ordre dans les cordages et prépare le mouillage.
L’ile de Fatu Hiva est le résultat de 2 volcans imbriqués l’un dans l’autre. Une vallée circulaire, parfois étroite, entre le cratère du premier et le cône du second. La végétation y est particulièrement dense et verdoyante.
La baie est encaissée, les rafales de vent qui s’engouffrent dans la vallée sont imprévisibles et violentes. Nous jetons l’ancre dans 10 m de fond, au pied de ces majestueux pics formés de basalte, dont le point culminant est de 1000m.
Chaque soir il semble y avoir une compétition entre les chèvres, à savoir laquelle ira le plus haut sur ces parois quasi-verticales.
Le soir ces formations rocheuses s’illuminent de jaune, ocres et rouges. Avant que le soleil ne disparaisse à l’horizon, nous sautons dans l’annexe pour prendre quelques photos.
Le lendemain nous allons à terre, nous ne risquons pas de nous perdre il n’y a qu’une route, bordée de quelques maisons…
l’église en tôle (qui a dû subir quelques intempéries) la Poste et une épicerie.
En chemin nous croisons les habitants et chacun nous demande: “Qu’est ce que tu as à échanger sur ton bateau; cordages, leurres, vêtements…?” Un peu pris au dépourvu et surtout pas habitués à ce genre de “commerce” en Polynésie, nous passons en revue ce que l’on a pour leur faire plaisir. C’est un ciré pratiquement neuf que nous donnons à Christian. Il nous propose des Tikis et autres sculptures, mais nous n’attendons rien en échange. Il insiste et repartons avec quelques pamplemousses de son jardin.
Une belle journée s »’annonce c’est le moment d’aller se balader jusqu’à la cascade.
Nous longeons la rivière dont le niveau n’est pas très haut,
puis nous nous enfonçons dans les sous bois frais et humides qui nous rafraichissent.
Au bout d’1 heure de marche la cascade est introuvable malgré les explications de Christian. Nous avons du rater la bifurcation!! En effet nous croisons des jeunes entrain de couper du bois de Cajou pour leur sculpture, ils nous indiquent la direction.
A la rivière, un cairn indique le chemin à prendre plutôt que de la traverser. Mais le cairn a du s’effondrer!
Philippe met un repère plus visible pour les prochains randonneurs.
Au bout de 20 mn nous arrivons au pied de la cacade qui donne le vertige rien qu’en regardant son sommet. Malgré les pluies récentes, son débit est faible.
Sur le chemin du retour nous demandons si nous pouvons ramasser quelques papayes vertes. La papaye se mange râper en salade ou bien cuite comme un légume vert c’est délicieux!
Régulièrement les chasseurs entrainent les jeunes chiens à nager le plus longtemps possible.
Aujourd’hui les colonnes du quai sont décorées avec des feuilles de palmiers et le Tiki couronné de fleurs,
c’est pour accueillir les 200 touristes du bateau “Boréal”.
Nous assistons aux danses organisées pour les touristes,
accompagnées de chants Marquisiens et rythmées par ukulélé et guitare.
Une petite table d’artisanat est installée avec quelques sculptures en bois et tapas (écorce de bois peinte). Les touristes ne se précipitent pas dessus, les prix pratiqués sont plus chers que dans toutes les iles des Marquises.
Demain nous retournons à Tahuata où nous sommes attendus au village de Hapatoni…