Abrolhos… on aime!
Sous l’eau et incognito! |
Ouf! nous sommes en mer et avons laissé Morro de Sao Paulo derrière nous – c’est très beau, mais ce n’est pas notre idée d’un coin authentique. Nous y avons aussi attrapé la crève sous les averses… ou est-ce un souvenir de la climatisation du Yacht Club de Bahia?
Le vent, qui à cette saison devrait venir du nord-est et nous pousser vers Rio, décide de ne pas nous aider. Il ne cesse de changer de sens mais en moyenne « souffle » du sud-est, ce qui nous oblige à ajuster les voiles constamment et à tirer des bords… Enfin « souffler » est beaucoup dire car entre les grains fréquents les voiles battent de droite à gauche au rythme des vagues. Alors le moteur est souvent appelé à la rescousse. Deux heures après avoir mis les lignes à l’eau le premier matin nous pêchons une daurade coryphène de 1,36 mètres et une vingtaine de kilos – sacré morceau! – elle nous a nourri midi et soir pendant trois jours et l’avons terminée avec l’équipage de Moana (Jacques et Karyn) grillée au barbecue – je crois qu’il leur en restait encore pour le lendemain!
Finalement le troisième jour, alors que le soleil baisse dans un ciel sans nuages nous apercevons l’archipel des Abrolhos qui prend forme sur l’horizon. Nous attrapons un corps mort (il est interdit d’utiliser une ancre car elle risque d’endommager les fonds marins)… Seuls le clapotis des vagues sur la coque et le piaillement des oiseaux sur les iles désertes brisent le silence. On se sent bien! On va aimer ce coin de paradis…
L’archipel des Abrolhos est une réserve naturelle. Quatre petites iles dans un mouchoir de poche. Seule une ile est habitée par quelques militaires et la gardienne de la réserve. Les autres iles sont interdites d’accès. Hibiscus est mouillé dans une anse protégée entre deux iles. A cent mètres au nord, l’ile (ou plutôt le rocher avec 5 palmiers) de Redonda est le territoire des Frégates – grands oiseaux de mer aux longues ailes fines qui semblent passer leur temps à virevolter comme des planeurs dans les courants d’air ascendants. A quarante mètres au sud, l’ilot de Siriba avec 9 palmiers est le bastion des Fous de Bassan. Eux partent pêcher en mer tôt le matin et reviennent en escadrilles bien formée avant le coucher du soleil. C’est alors que l’ile s’anime avec le sifflement des mâles, le coin-coin des femelles et le cri aigu des petites mouettes au bec rouge vif (désolé on n’en connait pas le nom!). Mais une fois le soleil couché, ce gai tintamarre s’apaise pour complètement disparaitre avec les dernières lueurs du jour.
Entre et autour des iles ce sont des récifs coralliens… avec toute la vie aquatique qui va avec. C’est un univers qui nous attire et une grande partie de nos journée se passe dans l’eau avec masque et tuba. La pêche et la chasse sous-marine sont interdites, n’étant donc pas perçus comme des prédateurs les poissons se laissent approcher de près et même nagent avec nous. Quelle sensation de paix et d’harmonie! C’est l’occasion de belles photos sous-marines…
Depuis 3 jours que nous sommes ici nous voyons des tortues marines sortir la tête à quelques encablures d’Hibiscus. Mais pas moyen de les localiser sous l’eau! Finalement ce matin l’une d’elle s’est laissée approcher et nous a permis de l’accompagner dans son vol gracieux.
Toutes ces activités nous laissent quand même un peu de temps pour les bricolages (recoudre le spi, reconfigurer la cuve à eau noire (wc)…), la lecture… et le test de notre nouveau hamac qui vient d’être installé sous le taud!!!
On ne sait plus trop depuis combien de jours nous sommes ici… et de toutes façons il n’y a pas de vent pour repartir. Nathalie vient d’annoncer que le vent à tourné! Peut être prendrons nous la mer demain? Rio est notre prochaine étape. 500 milles que nous espérons couvrir en quatre jours….
Seuls au monde… juste quelques fous qui nous observent |
Je vous ai à l’oeil |
attrape moi si tu peux! |
Dorade coryphène 1,36m – 20kg! |
Coucher de soleil sur les Abrolhos |
Le nouveau hamac… à qui le tour? |
Imperturbable… mais touche pas à mon caillou! |