Sueurs froides – Adios Abrolhos
Coucher de soleil sous Spi… on glisse sur l’eau! |
31 Janvier. Y a plus grand chose à manger! Demain nous mettons les voiles en direction de Rio.
Nous passons une grande partie de l’après midi à gratter la coque pour enlever les algues et coquillages qui y ont pris résidence. Avec masque et tuba c’est un va et vient entre la surface et le coque pour décoller une couche de crustacés avec la spatule – c’est épuisant, mais nous devrions gagner au moins un nœud de vitesse!
Le soir, épuisés, nous débouchons un crémant de Loire en apéro et dégustons la poule au pot de Sophie et Marc, puis nous éteignons assez tôt… dans un demi-sommeil je saute du lit… quelque chose à changé dans le rythme des mouvements du bateau! vite je cours sur le pont pour voir le cordage qui nous relie au corps-mort… celui ci est mou et flotte à la surface de l’eau!! Hibiscus est à la dérive dans une nuit noire et est entouré de récifs!!!! « NATHALIIIIIE – Vite le corps-mort à lâché et on dérive vers le récif! »
Hibiscus est perpendiculaire au vent et dérive lentement… vers où??? Alors tout s’organise rapidement avec peu de mots: je mets le moteur en route – marche arrière pour s’éloigner de ce qui me semble être le récif – Nathalie mets l’électronique en marche et prends la barre – je cours sur le pont et descends l’ancre… 20, 40… 60 mètres – coup d’œil sur la carte et le GPS – Hibiscus s’immobilise – il y a encore un peu de marge pour le récif… Ouf, on a eu chaud! au pire on se réveillait sur le récif… au mieux on prenait notre petit déjeuner en pleine mer… mais, confiant dans notre ancre, nous terminons notre nuit tranquillement. Comme tous les jours on se réveille avec les tortues curieuses qui sortent le tête autour du bateau.
On sait qu’il ne faut jamais faire confiance à un corps-mort que l’on ne connait pas. Pourtant après une plongée rapide celui-ci semblait bien entretenu, mais la prochaine fois nous irons vérifier de plus près! L’idée du corps-mort est excellente dans les zones au fonds marin fragiles (ici le fond est recouvert de petites algues tendres dont raffolent les tortues), car l’ancre et sa chaine arrachent les algues et tout ce qu’il y a sur son chemin. Enfin si les organismes de protection de l’environnement qui installent ces mouillages ne prennent pas la peine de les entretenir, a quoi ça sert??? un bateau échoué sur le récif c’est pas mieux que quelques algues arrachées! donc maintenant si un corps-mort nous semble douteux… on met l’ancre et tant pis pour les tortues :'( !
Lentement on se prépare à appareiller – petite plongée sur le récif qui est maintenant assez proche de nous 😉 ! et vers midi nous levons l’ancre. Le vent est faible, la mer est belle… Nous montons le spinnaker qui se gonfle à peine mais nous permet quand même d’avancer un peu – nous le gardons jusqu’au coucher de soleil…