Cuba
Mis à part la pollution de Santiago et les coulures jaunes qu’elle laissera sur la pont de Tao, nous avons plaisir à retrouver Cuba avec ses habitants accueillants toujours avides de discuter avec nous…
Mardi 18 Avril: Santiago de Cuba
Les formalités d’entrée sont rapides avec des officiels très respectueux qui enlèvent leur godillots avant de monter sur Tao. Ils s’attardent pour boire le café que nous leur servons et sont enthousiastes quand ils parlent de leur pays.
Une fois les formalités terminées, le gardien de la marina nous prête 2 CUC (monnaie Cubaine convertible équivalente au dollar) pour prendre le ferry. Nous arrivons juste à temps pour le ferry de midi qi va en centre ville.
La baie de Santiago est cernée d’usines et semble bien polluée. On se rend compte de la pauvreté de certains en voyant ces gens qui passent toute la journée à pêcher sur une chambre à air de camion.
Le pilote de notre ferry fait la course avec cette barge et pousse les moteurs à fond. L’embarcation vibre tant qu’elle peut au risque de se désintégrer!
Après 15 minutes de navigation nous arrivons à Santiago.
Depuis notre passage en 2012, la ville semble avoir pris un coup de jeune avec des espaces aménagés…
Des bâtiments peints de couleurs vives…
et des espaces verts.
Après avoir essayé presque tous les distributeurs de billets de la ville… avec peu de succès, nous devons faire la queue à la banque pour retirer des CUC (monnaie pour les touristes) et obtenir des Pesos (monnaie nationale). Enfin nous pouvons manger.
La zone piétonne est très agréable, mais dès que l’on retrouve la circulation l’air est irrespirable avec tous les camions, voitures et motos qui rejettent d’épaisses fumées noires sur les piétons. Juste le temps d’apercevoir quelques voitures américaines des années 50 et 60 et nous retournons en bord de mer.
L’esplanade est déserte et impossible de trouver une personne qui pourra nous informer sur l’horaire du prochain ferry. Nous finirons par rentrer en taxi.
En prévision du manque de vent sur la côte sud de Cuba nous devons remplir nos réservoirs de gasoil. Le jour de notre arrivée le garde de la marina nous informe que la pompe sur le quai ne marche pas… mais qu’il peut faire venir le gasoil en bidons au prix de 1,20 CUC par litre. Le lendemain nous retournons au bureau de la marina pour organiser la livraison, et un garde différent nous informe que la pompe fonctionne et qu’il suffit de s’adresser au bureau voisin qui nous vend le gasoil à 1,00 CUC le litre!! Le quai est un peu branlant et ne pouvant y accoster nous devons bidonner.
Avant de quitter Santiago il ne nous reste plus qu’à acheter des fruits et légumes. Nous nous rendons en bus au “marché” qui est référencé sur le Guide du Routard ainsi que sur Lonely Planet… pour trouver quelques étals presque vides! Heureusement, Dagoberto, un chauffeur de taxi nous aborde pour proposer ses services et nous amène à un grand “agromercado” près de la Place de La Révolution.
Effectivement nous retrouvons un vrai marché avec de nombreux étals bien achalandés. Nous sommes loin de la zone touristique et tout le négoce est en Pesos, monnaie locale. Pour les cubains les tomates sont un luxe à 0,50 euros le kilo quand on sait que c’est ce que gagne un travailleur agricole pour une journée de travail. Un médecin gagne l’équivalent de 40 euros par mois!
Dagoberto nous guide dans le marché et facilite les transactions.
Au moins ici nous sommes surs que les légumes sont cultivés sans pesticides et n’ont pas étés réfrigérés.
Est ce que cet ail me plait?
Sur la route du retour Dagoberto fait un détour pour passer dans son quartier afin d’y acheter des œufs. Il demande à une première personne qui demande à une seconde… et finalement une troisième nous emmène dans une maison où un plateau d’œufs nous attend. Nous apercevons un vendeur de salades qui vient directement de la montagne avec sa mule.
Bien que la salade soit un peu montée et gorgée d’eau, il est évident qu’elle vient d’être cueillie.
Jeudi 20 Avril
Ivan et Sophie arrivent de France et sont accueillis par un superbe coucher de soleil. Nous sommes prêts pour quitter Santiago et explorer la côte sud de Cuba…