Rencontre chaleureuse
4 Janvier. Première étape de notre visite de la « Baia de todos os santos », l’ile de Matarandiba à une dizaine de miles au sud de la marina. Descente du canal d’Itaparica à la voile entre les bancs de sable (bien balisés par des perches) et des petites iles aux plages bordées de cocotiers…
On pose l’ancre par 5 mètres de fond en face de la mangrove. Pas un voilier en vue, quelques pirogues de pêcheur… bain, descente à terre pour vérifier que la cascade de Itororo est bien à sec – c’est en fait un goutte à goutte qui, en étant patient, nous rafraichit un peu. Nathalie, maintenant promue capitaine de l’annexe, nous emmène le long de la mangrove jusqu’à une langue de sable blanc bien tentante pour la baignade. Bien qu’écrit en Portugais, l’écriteau planté sur le rivage nous fait comprendre que c’est privé! Une famille se baigne… apparemment venue en pirogue à voile… je les aborde… « Privado?? »… longue réponse en portugais à laquelle je ne comprends rien… mais visage souriant… c’est encourageant! Finalement je comprends qu’elle me demande d’où nous sommes… « Francèses »… « Ah… mais on parle français, notre père est Français »… Et nous voilà allongés dans l’eau tiède à discuter… qui?… où?…. quoi?… comment?… quand? … Brésiliennes, de père Français, elles sont en vacances dans le petit village trois cents mètres en amont, dans la maison où ils ont passé leurs vacances depuis toujours… « Vous voulez venir demain nous voir à la maison? Notre cuisinière Bahianaise prépare toujours assez à manger »… OK et les enfants veulent aussi visiter Hibiscus. Alors « à demain! »
Le lendemain, 5 Janvier, après la baignade du matin, la douche sur la plage arrière du bateau et une marche le long de la mangrove (à marée basse!) nous remontons l’ancre. Dix minutes plus tard la posons en face du petit village de Matarandiba, entre les bancs de sable. Le moteur à peine arrêté, une pirogue approche… ce sont nos nouveaux amis qui viennent nous accueillir. Avec l’annexe nous tirons leur pirogue jusqu’à la plage… Comme la marée est basse c’est un champ de vase tiède dans laquelle nos orteils s’enfoncent… surpris et un peu inquiets en pensant à toutes ces bêtes qui vivent là dessous nous les suivons jusqu’au sable en se persuadant que c’est bon pour la peau!
Là, nous sommes accueillis par leur père Bernard, 81 ans, vif comme une abeille, avec qui j’ai plaisir à discuter et découvrir comment un ingénieur agronome Français, s’est marié avec une Brésilienne et à fondé sa famille au Brésil. Ils ont découvert le village de Matarandiba il y a plus de quarante ans et ont pu y acheter une chaumière de torchi… en bord de mer! Bien qu’habitant à plus de 1000 kilomètres de là ils y ont passé toutes leurs vacances avec leurs 6 enfants. La maison et le jardin respirent la simplicité de vivre près de la nature et la joie d’être en famille. Visite du jardin et leçon de botanique + gastronomie face à chaque arbre fruitier. Il est temps de manger… d’abord les Piguaris que Maria vient de pêcher dans la lagune (genre de bigorneaux rouges, mais dix ou vingt fois plus gros!!), puis une spécialité Bahianaise, un Moquecas de crabe, et pour finir un dessert à base de bananes et de noix de coco. Nous qui voulions découvrir la cuisine locale, nous sommes servis!!
Pas le temps pour la sieste. Nous montons tous les 10 dans leur pirogue, les filles sont expertes à monter la voile et Bernard est à la barre, ou plutôt la pagaie, pour nous amener sur l’autre berge du canal d’Itaparica. Et moi, qui deux jours plus tôt rêvais de faire un tour sur une pirogue à voile… Nous sommes tous assis au fond de la pirogue, tronc d’arbre creusé, et nous filons au raz de l’eau. Quelques coups de gite font rouler le tronc d’arbre dangereusement, on s’accroche bien… et puis au pire ce sera un bain dans l’eau tiède!
Après un arrêt à la buvette locale le retour est face au vent en tirant des bords. Pas facile dans un tronc d’arbre!! Le soleil se couche quand la pirogue est amarrée à Hibiscus. Tout le monde descend et visite le bateau. Moana avec à bord Jacques, sa compagne Karine et son père Georges se profile sur l’horizon. A peine ancré son équipage nous rejoint sur Hibiscus… apéro… les trois enfants jouent à cache-cache dans le bateau… on décide de manger ensemble sur le bateau… un saut à terre pour chercher des restes de midi et la guitare… et la soirée est organisée…
Les adieux se font le lendemain… nous repartons avec des fruits de leur jardin et en route vers le Rio Paraguaçu.
Salut les français d'Hibiscus!
c'etais trés simpatique Tous ça!
c´est très agréable de se souvenir à travers le texte,
le retour à Matarandiba, après si longtemps!
où êtes-vous les maintenant? …
bises de Minas Gerais
Ana