Le « dendé »
Lundi 28 Mars – Nous profitons de la marée montante pour poursuivre la remontée du Rio Maraù vers le sud. En fait il n’y a qu’une étroite péninsule entre le Rio et l’océan qui est juste à l’Est. 6 milles plus loin… nous contournons l’Ilha dos Tubaroes et décidons de mouiller juste après, au Sud de l’Ilha dos Tatus. Choix stratégique de Nathalie pour profiter de la petite brise du Sud qui nous rafraichi. Hibiscus est à quelques mètres d’une plage de sable blanc bordée de cocotiers.
L’Ilha dos Tatus est déserte et nous en faisons rapidement le tour à pieds entre les palmiers et les cocotiers. Une petite grimpette jusqu’au sommet de l’ile pour apercevoir Hibiscus qui semble seul dans toute la baie. Après déjeuner nous débarquons sur Ilha dos Tubaroes qui est beaucoup plus grande. A l’ombre d’un manguier géant une grande table, deux bancs et une femme assise. Les chiens aboient… et nous engageons la conversation… « vive aqui? »… et nous voilà dans une grande conversation avec le peu de vocabulaire portugais que nous avons… cinq enfants… maison à terre de l’autre côté de l’ile… mari parti à cheval dans l’ile planter des pousses de cacao… Elle et son mari exploitent l’ile et produisent de l’huile de « dende » (huile de palme) et elle nous montre le vieux moulin à huile qui est actionné par un cheval. Nous inspectons les palmiers (qui sont bien différents des cocotiers), leurs fruits à différents stages de maturité, le processus pour les faire gonfler, les écraser, décanter….. et récupérer l’huile qui flotte au dessus.
Nous pénétrons dans l’ile en suivant un premier chemin… mais celui-ci se perd dans un marécage. Puis un second chemin qui monte… mais se perds dans des vallées assez pentues et sous une épaisse couverture de bananiers, manguiers, et plantes à cacao. Nous imaginons les moustiques et autres insectes qui commencent à sucer notre sang et sans plus attendre rebroussons chemin…. Ce soir ce sera cuisine à l’huile de dende…
La nuit tombe… pas une seule lumière à l’horizon… la civilisation « électrique » semble bien loin….