Bain de mer ou cité perdue?
Nous avons envie d’explorer la mangrove, ses canaux et cet environnement qui est nouveaux pour nous… alors nous partons à l’aventure…
Mardi 29 Mars 2011 – Nous entrons dans la partie du Rio Maraù qui n’est pas documentée sur les cartes marines. Notre guide nautique donne quelques indications sommaires, les coordonnées (quelquefois erronées) de points par lesquels nous devrions passer et des croquis à échelle variable d’un point à l’autre… le tout plus ou moins exact dû au déplacement constant des bancs de sable. Nous avançons donc avec prudence tous nos sens en éveil en ayant toujours un œil sur les indications du sondeur. Ça monte… ça descend… oui, continue sur la droite… non, plus à gauche…. On s’en sort pas mal et nous n’avons jamais moins de 2 mètres d’eau sous la quille.
Nous avions récupéré d’un autre voilier la photocopie d’une page d’un guide nautique anglais… celui ci indiquait une possibilité de mouillage entre les Ilhas dos Rato et la mangrove… en contournant bien la troisième ile par le sud (car elle est prolongée par un banc de sable)… puis en remontant vers le nord dans un étroit chenal… et là on jette l’ancre dans suffisamment d’eau… si on ne va pas trop loin!! Surtout ce qui nous avait attiré dans la description de ce « mouillage » est la possibilité d’accoster en annexe et de traverser l’étroite bande de terre qui nous sépare de l’océan pour aller prendre un bain dans les vagues…
Alors sitôt l’ancre accrochée nous nous jetons dans l’annexe pour l’expédition vers ce bain de mer…. Nous nous engageons sur un bras de rivière bordé d’épaisse mangrove impénétrable, puis dans un labyrinthe de canaux de plus en plus étroits jusqu’à ne plus pouvoir passer… alors demi-tour jusqu’au dernier embranchement pour prendre une autre option… après une heure à explorer ce dédale aquatique le moteur tousse et s’arrête… panne sèche! Nous continuons à la rame… nous n’avons toujours pas trouvé d’endroit pour accoster… Tant pis! Nous nous dirigeons vers la rive opposée et débarquons sur un vieux ponton rongé par les termites… quelques pas dans la forêt et nous tombons sur un escalier en ruine et des constructions dans le même état… une « cité perdue »??? et moi qui ai oublié de prendre mon chapeau « Indiana Jones » et ma machette!!! Tous les sentiers que nous prenons se perdent dans les racines de palétuviers et la vase. La randonnée ne sera pas pour aujourd’hui!
La nuit est toujours d’un silence profond sans une lumière à l’horizon. Mais ce soir il n’y a pas une seule ride sur l’eau et par une nuit sans lune le ciel étoilé s’y reflète – eau et ciel ne font plus qu’un – Hibiscus s’est transformé en vaisseau de l’espace qui flotte parmi les étoiles… magique….