Deux semaines à Los Roques
Lundi 7 au Dimanche 20 Novembre – Nous décidons
de partir rapidement du Mouillage de Gran Roque pour aller
explorer les iles du sud…..nous sommes toujours avec L’Albatros
et Wakamé. Les parties de pêche sous marine vont pouvoir
s’organiser, et on espère que nos menus au quotidien seront plus
variés…. tout le monde est motivé, le défi est lancé sur chaque
bateau pour capturer des langoustes.. d’avance, on s’en lèche les
babines !!!!
Pour accéder à
tous ces endroits paradisiaques les cartes sont peu précises et
nous devons naviguer « à vue ». Il faut être vigilant aux
changements de couleurs de l’eau… le bleu foncé pas de danger,
bleu plus clair attention, bleu avec ombres marrons danger, ce
sont des coraux. En plus du sondeur qui indique la profondeur
d’eau directement sous le bateau, le « sonar avant » installé sur
Hibiscus nous permet de visualiser les fonds devant le bateau et
d’anticiper, mais il est aussi indispensable d’être à l’avant du
bateau pour scruter (avec des lunettes polarisantes) les éventuels
dangers!!!!
En moins de 2H
de navigation, nous arrivons derrière le « Bayo de la Cabecera » –
la barrière de corail à l’est de l’archipel et sur laquelle
déferlent les vagues venues du large. Nous mouillons juste
derrière la barrière de récifs, à proximité d’une « piscine », sur
un plan d’eau parfaitement calme. Dès que le bateau est mouillé,
nous nous dirigeons vers les récifs… les fonds sont riches en
poissons, perroquets de toutes les couleurs, énormes Zawag bleus,
chirurgiens bleus qui nagent en bande, balistes noirs, carangues,
barracudas….pas de langoustes en vue et pourtant il devrait y en
avoir…Philippe plonge et replonge rien sous les rochers!!! Le
spectacle sous marin est toujours aussi impressionnant malgré
tout! Pas de langoustes au menu. Entre temps, Steph de L’Albatros a
pêché plusieurs carangues de quelques kilos…. ce sera pour le
déjeuner du lendemain!!!
Nous avions repéré au
loin, un banc de sable au milieu de la mer et décidons d’aller
pique-niquer le lendemain!!!! Le temps de notre pique-nique, cet
îlot est devenu territoire Français et nous en sommes « les heureux
propriétaires » pour quelques heures, bien qu’il y ait eu
« contestation » avec Steph et Valérie…. et oui nous sommes bien
arrivés les premiers sur l’ile…la photo le prouve n’est ce
pas!!!!!!!!!!!!!!
Nous repartons 2 jours après vers
l’ouest, à « Dos Mosquises ». Nous ne pouvons pas faire route
directe car le centre de l’archipel est peu profond et n’est pas
cartographié. Nous devons donc emprunter une passe étroite (Boca
de Sebastopol) pour sortir de la zone protégée par la barrière de
corail, contourner l’archipel par le sud, puis remonter vers les
iles de l’ouest. Le temps et le vent s’y prêtent pour naviguer
sous spi quelques heures. Comme toujours aux abords de l’ile nous
sommes vigilants, car la chenal est très étroit et le ciel
s’assombrit…. heureusement le grain arrive bien avant de
s’engager dans la passe… nous mouillons face au centre de
protection des tortues…. il y a 5 Vénézuéliens qui vivent de
façon permanente sur l’ile et des « Scientifiques » viennent par
avion étudier la croissance des tortues, avant de les remettre
dans leur milieu naturel. Nous en profitons pour visiter les
lieux. C’est une association financée par des fonds privés
uniquement… il y a une dizaine de bassins, avec des tortues de
tailles et d’espèces différentes… nous avons la chance d’en
voir quelques unes nées le matin même… elles restent pendant
24H au contact du sable dans une bassine afin que le « cordon
ombilical » se cicatrise… puis elles sont placées dans des
piscines d’eau de mer pendant 9 semaines et retrouvent leur
liberté par la suite…. la visite est instructive. Cela nous fait
prendre conscience que toutes les espèces de tortues (tortues
imbriquées, tortues vertes Caouanne etc….) sont réellement
menacées d’extinction… La chasse à la tortue est pourtant
encore autorisée un peu partout en dehors des parc naturels, et
cela reste un « commerce alimentaire »….Un vrai combat devrait
être mené par les autorités encore faudrait il qu’ils considèrent
le sujet comme important!!!
Steph, notre « guide de
pêche » à déjà repéré un endroit qui devrait être propice pour
attraper des « bone fish » ou « macabi ». Rendez vous est pris pour
une partie de pêche le lendemain au soleil levant (vers 5h30!).
Le « bone fish » est un joli poisson argenté clair que l’on pêche au
bord des plages où il vient manger de petites proies. A priori
ce poisson ne se mange pas… probablement car, comme son nom
l’indique, il doit être plein d’arêtes! C’est donc une pêche
« sportive » avec remise à l’eau du poisson vivant. La
particularité du « bone fish » est que, une fois pris à l’hameçon,
il se bat avec une énergie impressionnante… ce qui en rend la
pêche plus excitante… à condition que l’on ait du bon matériel
qui soit à la fois léger, fin et résistant. Mais surtout il faut
les bons appâts pour donner envie aux poissons de mordre et la
bonne technique pour ne pas casser! Je prends donc mon premier
cours de pêche et avec la canne que me prête Steph et surtout les
bons appâts qu’il sélectionne en fonction de la lumière, des
fonds… et de son expérience. Le résultat ne se fait pas
attendre et après quelques lancés la canne « légère » se plie en
deux et le frein du moulinet siffle… alors que je vois le « bone
fish » s’éloigner rapidement! Steph accoure et me bombarde de
conseils… canne haute… plus de frein…. pompe…. finalement
après 5 minutes de combat c’est un poisson complètement épuisé qui
nage « docilement » à quelques mètres de nos pieds. Nous le
sortons délicatement de l’eau le temps de prendre quelques photos
de ce poisson à la tête bien sympathique avec ses grosses lèvres
et ses yeux penauds. Puis nous le remettons rapidement dans son
milieu naturel en l’aidant à se ventiler et à reprendre des forces
avant de lui lâcher la queue… et le voir onduler paisiblement
vers le large. Whooa… quelle expérience! A quand la prochaine
partie de pêche?
Au fil des jours nous découvrons
d’autres iles de l’ouest de Los Roques (Cayo de Agua, Elbert Cay,
Becquevé, Careneiro, Sarqui ….) ou nous mouillons… c’est
toujours l’occasion, pour « les hommes d’équipage » ,Philippe, Steph
de L’Albatros, et Daniel de Wakamé, d’aller explorer, à l’aube,
en annexe la mangrove ou bien de pêcher à la ligne non loin des
récifs…. ils font de bonnes prises (barracuda, carangues,
snapper), surtout Steph qui est spécialiste de la pêche …nous
passons de bonnes soirées à partager les différentes façons de
cuisiner ces poissons!
Déjà deux semaines que nous
nous baladons dans ces iles et il est temps de revenir sur Gran
Roque pour la fête à la langouste et faire quelques courses…
Pas de chance, la fête n’aura pas lieu à cause du mauvais temps
depuis quelques jours… si on avait su on ne serait pas revenu
sur Gran Roque qui n’est pas un mouillage très agréable!!!! La
navette qui ravitaille l’ile en Gasoil, essence, matériaux de
construction et toutes denrées alimentaires, jette l’ancre à
quelques mètres derrière Hibiscus… autour de nous c’est un va et
vient continu d’embarcations qui accostent la navette pour prendre
leur chargement. Entre temps les gardes-côtes nous rendent visite
à plusieurs reprises et deviennent de plus en plus insistants pour
venir à terre effectuer « des formalités »… et probablement
contribuer un peu plus à leur fond de soutient de l’amicale des
buveurs de bière!!! Merci bien… nous avons déjà donné il y a 15
j avec leur chef « el Senor Durante »!
Nous décidons
de prendre » la poudre d’escampette » le lundi matin avant le lever
du soleil, craignant que les gardes cotes ne viennent encore nous
« harceler »….
Notre départ du mouillage se fait tous feux éteints, L’Albatros nous suit, alors que Wakamé est devant nous!!!!!
Prochaine étape « les Aves »… à une petite journée de navigation…
Ah ! De nouvelles jolies photos de votre périple…
Bonnes fêtes de fin d'année à tous les 2 de la part du sud de la France ! ! !
On espère que tout se déroule toujours aussi bien, on vous embrasse bien fort.
Emilie, Nico & Alexandre.