Cabotage dans les Cyclades 2
Nous continuons notre cabotage dans les Cyclades au gré des coups de vent et des abris que nous trouvons. Le temps est magnifique avec de belles journées ensoleillées et le chauffage n’est plus nécessaire pour réchauffer les soirées. En cette saison des coups de vent force 8 ou 9 balaient régulièrement la mer Egée. Heureusement les iles des offrent de nombreuses baies pour nous cacher un jour ou deux, le temps que ça se calme.
Mardi 02 Février: Ile de Sifnos
Nous arrivons dans la baie de Vathi, au sud ouest de l’ile. Nous mouillons en face de l’église dans 4 m d’eau, sur un fond de sable entre les massifs d’herbes.
C’est bien la première fois depuis des mois que nous mettons les pieds dans l’eau… ça mérite une photo!
En attendant le coup de vent , nous nous baladons à travers des sentiers sinueux, en croisant chèvres et moutons surpris de voir “des touristes” à cette époque de l’année… Au retour nous longeons le bord de mer, les pieds dans l’eau un peu fraiche!!! 6 familles habitent le village toute l’année.. la baie reprend vie en été, comme dans la plupart des Cyclades.
Le lendemain, sur les conseils d’un “local”, nous nous mettons perpendiculairement au quai à plusieurs mètres de celui ci, pour ne pas que les jupes arrières ne s’écrasent contre le béton. Nous sécurisons le bateau avec 6 amarres, de gros amortisseurs en inox et l’ancre bien raide à l’avant. La baie étant presque fermée, nous n’imaginons pas une seule fois que la houle puisse rentrer…. La nuit tombe et le vent forcit comme prévu. Toute la nuit la houle se forme du sud-ouest et cogne contre la coque qui à chaque secousse fait “couiner”les amarres sur les taquets. Nous dormons d’un seul œil!
Au petit matin le vent vire de secteur nord et se renforce avec des rafales à plus de 50 nœuds, nous sommes bien protégés, mais la houle résiduelle de sud-ouest fait faire des vas et viens brutaux au bateau. Nous devons quitter le quai au plus vite… personne à terre pour nous aider dans cette tourmente. Moteurs en marche, je suis à l’avant pour lâcher suffisamment de chaine et rapprocher le bateau du quai afin que Philippe puisse sauter à terre et libérer les amarres. Le vent est violent, les vagues déferlent. Je suis aux commandes et avec les deux moteurs je stabilise le bateau pendant que Philippe s’occupe des amarres que je récupère ensuite à bord. J’arrive tant bien que mal à me rapprocher du quai pour récupérer Philippe qui saute “comme une gazelle” à l’arrière du bateau.
Nous remettons l’ancre un peu plus loin à l’écart de tout danger – rien ne vaut une bonne ancre avec beaucoup de chaine et de cordage qui amortit les chocs!
Dimanche 07 Février: Ile de Folegandros
Les prévisions météo annoncent encore du vent et le port de Karavostasi à l’est de Folegandros reste le seul endroit abrité. Petite navigation de 5h pour y arriver.
Visite le lendemain de la Chora perchée au bord d’une falaise et “grimpette” jusqu’à la chapelle qui offre une vue vertigineuse…
Mercredi 10 Février: ile de Ios
Nous n’avons pas d’autre choix que de nous amarrer au quai en nous distançons suffisamment du quai, car les ferrys arrivent à toute vitesse dans le port et créent un ressac dangereux pour les autres. Du bateau nous repérons 2 bars ouverts avec des jeunes en terrasse, une boulangerie et quelques passants. Nous n’avons jamais vu autant de monde depuis que nous avons quitté Poros.
Nous visitons la “Chora” accessible par un escalier bétonné et sinueux. Les devantures des tavernes, bars ou magasins sont fermées
Nous montons jusqu’à la chapelle qui domine toute la baie. Le soir même, motivés pour trouver un endroit où diner, nous nous dirigeons vers la seule et unique taverne éclairée… 2 tables sont occupées par des hommes “concentrés” devant la télévision… ce n’est pas vraiment “l’ambiance”espérée, nous rebroussons chemin vers le bateau manger nos spaghettis à la carbonara…. Nous faisons quelques courses et achetons quelques kilos d’oranges locales pour en faire des confitures.