Retour dans notre « petit paradis »
Et oui, nous voici de retour dans l’archipel des Abrolhos que nous avons tant aimé! Toujours aussi tranquille avec une eau turquoise et des poissons qui nagent avec nous… Mais à cause d’une houle qui vient du sud, nous avons du mouiller au nord de l’ile militaire habitée par 5 familles de la marine Brésilienne et du ministère de l’environnement – ça fait un peut moins « perdu dans la nature », mais bien quand même. Le lever de lune en même temps que l’allumage du phare est un beau spectacle. Heureusement le faisceau du phare passe bien au dessus de notre mat, sinon ça aurait fait un peu disco dans la cabine!
Les quatre jours de navigation depuis Rio se sont déroulés par faible vent de sud. Donc alternance de spi, génois tangonné en ciseau. Nous avons terminé au moteur car après 24 heures à une vitesse comprise entre 2 et 3 nœuds on pensait ne jamais y arriver!
La première nuit deux passagers clandestins ont atterri sur Hibiscus. C’est bizarre pour des oiseaux de mer aux pattes palmées – je pensais qu’ils se reposaient en mer. Ils avaient du mal à tenir sur les panneaux solaires et malheureusement l’un d’eux a du glisser vers les pales de l’éolienne et nous l’avons retrouvé mort dans l’annexe.
Le deuxième soir nous décidons de prendre l’apéritif face au soleil couchant. Toujours un moment spécial pour admirer la beauté qui nous entoure comme si le temps s’arrêtait. Nous avons plaisir à parler de nos expériences depuis que nous avons décidé de partir et on se sent comblés. Que de bons souvenirs… Quand soudain, alors que la lune se lève, j’aperçois dans le reflet de la lune une barre blanche à quelques encablures devant nous. Je regarde une deuxième fois… et oui, ce sont bien des vagues qui déferlent paisiblement alors que la mer est presque plate! Branle bas de combat… le moteur démarre au quart de tour et un coup d’œil sur la carte confirme que des haut-fonds se trouvent à une centaine de mètres sur bâbord! Je vous présente les haut-fonds du Cabo de Sao Tome. Nous aurions pu passer un peu sur le côté mais trop risqué! Alors moteur…. au régime maximum – Demi-tour sur place pour repasser sur notre trace et s’éloigner… nous voici loin des déferlantes!
Bon! on s’en sort bien et c’est un rappel pour nous, que même par temps calme dans un endroit que l’on connait (car nous y sommes passés en descendant vers Rio) il faut garder les mêmes règles de planification de la route et ne pas relâcher sa vigilance. En fait notre carte était sur une grande échelle (72 milles) pour voir notre route par rapport au prochain point – et à cette échelle les détails des fonds ne sont plus indiqués! Nous avons décidé maintenant de partager l’écran de notre lecteur de carte en deux, pour d’un côté voir le détail des fonds 24 milles devant nous et de l’autre une carte routière montrant notre position par rapport à la prochaine destination. Également nous allons planifier notre route en positionnant des « têtes de mort » sur tous les obstacles potentiels qui sont dans un rayon de 50 mille de notre route – et ces indications sur la carte sont visibles à toutes les échelles.
C’est Dimanche en fin d’après midi et le vent semble se lever du sud… vite j’envoie ce message et nous allons appareiller pour profiter de ce vent favorable…